Dzogchen Naljor Ling

J’ai grandi dans une famille tibétaine bönpo et, débutant avec mon défunt oncle, qui était lama, j’ai noué des liens avec les lamas bönpo et la tradition bön. Parmi ces liens, mon maître racine à la triple bonté, auprès duquel j’ai eu l’occasion de servir directement pendant de nombreuses années au monastère de Menri (principal siège bön en exil), et de qui j’ai reçu directement des initiations, des transmissions et des instructions tout en poursuivant mes études et ma contemplation, est Son Éminence Menri Yongzin Lopön Tenzin Namdak Rinpoché.

De plus, grâce au pouvoir de mon bon karma accumulé par le passé, les bénédictions des instructions et enseignements Dzogchen de mon refuge suprême et Maître racine ont mûri directement dans mon esprit. L’émergence naturelle de la réalisation Dzogchen s’est poursuivie en moi, et en maintenant la pratique de dans la conscience nue qui s’était manifestée en moi, l’accumulation des défauts – les cinq poisons des émotions perturbatrices dans mon esprit – a été apaisée par l’auto-libération. Grâce à l’expansion naturelle des qualités des cinq sagesses, mon corps et mon esprit sont restés détendus, apaisés, joyeux et stables. J’ai constaté que la méditation Dzogchen recèle des qualités inconcevables, ordinaires et extraordinaires.

Chaque fois que des pratiquants me posent une question, je réfléchis toujours à la manière de leur être bénéfique et j’essaie de leur donner des explications du mieux que je peux. J’enseigne en France régulièrement depuis mon arrivée en 2013. Puis, à partir de 2015, à la demande des membres de Shenten Dargye Ling à Paris, j’ai donné des enseignements organisés par eux un week-end par mois pendant l’hiver et le printemps, principalement pour les membres et les pratiquants de Shenten Dargye Ling. Ainsi, de 2015 à début 2020, j’ai continué à partager mes expériences de méditation Dzogchen, dont de nombreux pratiquants, débutants ou expérimentés, m’ont témoigné leur grand bienfait.

Comme nous le savons tous, lorsque la pandémie de COVID-19 a touché les personnes du monde entrer en 2020, alors qu’il semblait n’y avoir presque aucun autre moyen de se connecter les uns aux autres que par la diffusion en ligne en direct, mon épouse Gazom Lhamo et moi, bien que connaissant peu l’utilisation des technologies modernes comme les ordinateurs et Facebook, avons été motivés par le désir de faire quelque chose de bénéfique pendant cette pandémie mondiale mortelle.

Gazom Lhamo a pris l’initiative d’apprendre à ouvrir un compte Facebook et à diffuser des sessions en direct. Grâce à ses efforts, nous avons pu créer en temps opportun une page Facebook intitulée « Dzogchen Naljor Ling » (Centre de Yoga Dzogchen) pour entrer en contact avec les pratiquants. De nombreux pratiquants du monde entier, connaissances et inconnus, ont rejoint notre groupe Facebook. Avec un esprit de bénévolat sincère, nous les avons aidés pendant la pandémie, alors que tous les déplacements étaient limités.

Ma famille et moi vivons en France, plus précisément dans un immeuble de seize étages à Sarcelles, près de
Paris. Cet immeuble abrite soixante-quatre familles, dont la nôtre. Tout le monde paie un loyer. Pendant la grave pandémie, les habitants des tours voisines sont tombés malades mais, fait remarquable, bien que les résidents de notre immeuble soient nombreux, aucun n’est tombé malade. Cela est certainement dû à la protection de Yeshe Walmo.

Depuis notre appartement, pendant plus de cinquante jours consécutifs, nous avons organisé des sessions deux fois par jour, une heure le matin et une heure l’après-midi, via la page Facebook de Dzogchen Naljor Ling. Pour soutenir le bien-être mental des pratiquants pendant la grave pandémie, nous avons offert des conseils de méditation Dzogchen, des services rituels traditionnels et d’autres pratiques nécessaires. Sur Facebook, de nombreux pratiquants ont exprimé leur grande satisfaction, affirmant que ces pratiques les avaient considérablement aidés à préserver leur santé mentale. De nombreux pratiquants nous ont remerciés et, à
leur demande, nous avons poursuivi ces pratiques. Peu à peu, notre page Facebook et nos diffusions en direct ont gagné l’estime de pratiquants non sectaires. Même des pratiquants qui n’aimaient pas Facebook ont ouvert un compte pour rejoindre notre groupe Facebook.

Les raisons de ce succès sont premièrement le soutien continu de pratiquants non sectaires dévoués, et la
gestion par Gazom Lhamo de toutes les tâches difficiles liées à Facebook et aux diffusions en direct. Bien qu’elle ne maîtrise pas l’orthographe et la grammaire anglaises, elle a considéré qu’une communication claire était la chose la plus importante et n’a pas hésité à maintenir ce canal important où les pratiquants pouvaient voir et comprendre ce que je faisais et où ils pouvaient se connecter avec nous régulièrement. Gazom Lhamo a travaillé avec diligence pour fournir des annonces écrites en temps opportun, au mieux de ses connaissances et de ses capacités. Deuxièmement, j’ai également continué à contribuer aux émissions en direct avec un dévouement sincère, en partageant directement mes expériences personnelles de la pratique du Dzogchen
avec les pratiquants, en guidant les séances de méditation et en pratiquant avec eux autant que possible. Grâce à ces efforts, de nombreuses personnes ont développé appréciation et confiance à l’égard de la page Facebook et des diffusions en direct de Dzogchen Naljor Ling. Je considère cela comme notre réussite collective.

Lorsque l’intensité de la pandémie s’est atténuée et que les communications ont été rétablies en Europe, des pratiquants nous ont tous deux invités à visiter leurs sites respectifs. Après la pandémie, nous avons pu ainsi nous rencontrer en personne pour la première fois et partager des enseignements sur la méditation, ce qui a apporté une grande joie à tout le monde. Par la suite, des pratiquants vivant en région parisienne, tant ceux que je connaissais auparavant que ceux que je venais de rencontrer, ont exprimé le souhait que nous nous réunissions en personne de temps en temps, plutôt qu’en ligne uniquement. Comme nous ne disposions pas de notre propre salle de réunion, avec le soutien de pratiquants dévoués et grâce aux arrangements de Gazom
Lhamo, Dzogchen Naljor Ling a d’abord loué plusieurs salles à différents prix à Paris pendant plusieurs mois pour tenir des enseignements de méditation. Plus tard, nous avons organisé des enseignements et des sessions de pratique de la méditation pendant plusieurs mois au domicile d’un pratiquant dévoué et généreux. Par la suite, nous avons loué temporairement une salle de réunion abordable à Paris où nous continuons à donner des enseignements sur la méditation un week-end par mois. Là, je fournis des conseils de méditation Dzogchen, en ligne et en personne, à toute personne intéressée par la pratique du Dzogchen.

En tant que yogi Dzogchen, je pratique régulièrement la méditation avec les pratiquants pour les aider à développer la clarté et la stabilité dans leur méditation, et surtout pour les familiariser avec la méditation Dzogchen. Ceux qui ne peuvent pas y assister en personne et les pratiquants de différents pays y participent en ligne en direct. Cela fait maintenant trois ans que nous poursuivons cette activité avec succès.

Parmi les pratiquants, certains sont entrés en contact avec nous via la page Facebook de Dzogchen Naljor Ling pendant la pandémie de COVID de 2020 et ont continué à participer à mes enseignements de méditation en ligne en direct jusqu’à aujourd’hui. D’autres sont des pratiquants avec lesquels nous étions en contact avant 2020. Il y a aussi de temps à autre des pratiquants non sectaires qui nous rejoignent par l’intermédiaire de pratiquants qu’ils connaissent.

De plus, ceux qui écoutent mes enseignements de méditation Dzogchen et pratiquent la méditation avec moi ne sont pas uniquement des pratiquants affiliés à la tradition Yungdrung Bön, mais aussi des pratiquants dévoués et non sectaires qui ont de bonnes connexions avec d’autres traditions bouddhistes tibétaines. En général, les participants viennent d’horizons divers et, qu’ils aient ou non une affiliation religieuse, tous font preuve d’appréciation et de confiance dans mes enseignements et pratiques de méditation. C’est pourquoi, comme je suis un yogi Dzogchen, nous ouvrons nos portes à tous ceux qui s’intéressent à la méditation Dzogchen.

En 2023, mon épouse et moi avons fait le voyage de France au Népal pour rencontrer mon bienveillant Maître racine, Son Éminence Yongzin Rinpoché, au monastère de Triten Norbutse. Lors de l’audience personnelle que nous avons eue avec lui en présence de ses assistants, Rinpoché m’a dit : “J’ai entendu dire que vous continuez à donner des enseignements. ” J’ai répondu : “Oui, je continue à donner des enseignements.” Rinpoché, avec un grand plaisir, a dit à plusieurs reprises : “C’est très bien. Merci.” Et m’a dit : “N’arrêtez pas vos enseignements, continuez s’il vous plaît. J’ai entendu dire qu’ils sont bénéfiques.” Cette réussite est due aux bénédictions des paroles de mon Maître racine.

De même, presque chaque semaine, le mercredi, nous continuons à maintenir la pratique de la méditation Rigpa (Conscience Pure) pendant une heure via Zoom pour aider les pratiquants non sectaires à développer clarté et stabilité dans leur méditation. Certains pratiquants m’ont dit : “Lorsque j’écoute vos conseils de méditation via Zoom, j’ai l’impression que vous êtes réellement présent avec moi, ce qui rend la pratique particulièrement significative.”

En outre, ce que je n’ai pas mentionné ci-dessus, c’est que concernant ma propre pratique, je m’engage continuellement dans la pratique de la méditation tous les jours sans interruption, en l’intégrant à ma vie, et je continue à pratiquer les quatre types d’offrandes de générosité et d’autres pratiques quotidiennement. J’ai accompli de nombreuses activités bénéfiques pour d’autres au fil des ans, dont je n’ai pas parlé ici. Tous les pratiquants concernés en sont bien conscients.

Ainsi, en tant que yogi Dzogchen ayant une famille avec femme et enfants, j’ai accompli continuellement des activités bénéfiques pour les autres au mieux de mes capacités, et des sponsors dévoués et généreux ont volontairement promis de fournir autant de soutien financier que possible pour l’achat d’un lieu de méditation et de pratique. Cela m’a encouragé à envisager l’achat d’un lieu. Par la suite, l’un après l’autre, les pratiquants- sponsors dévoués ont promis de fournir une assistance. De plus, grâce à leurs conseils et soutien et sous la responsabilité de Gazom Lhamo, Dzogchen Naljor Ling Ritrö a été enregistrée en tant qu’organisation légale en France. Malgré quelques difficultés et retards, un compte bancaire au nom de Dzogchen Naljor Ling Ritrö a récemment été ouvert avec succès.

Le mot tibétain “Ritrö” signifie “lieu de pratique”. Selon notre plan, nous recherchons un Ritrö à une distance raisonnable de Paris, pour un budget d’environ 300 000 Euros, et nous espérons l’acheter dès que possible. Jusqu’à présent et comme promis, deux bienfaiteurs dévoués ont fait un don volontaire pour l’achat du Ritrö, chacun contribuant selon sa propre volonté, pour un montant total de 130 000 euros, désormais disponible en toute sécurité pour le Dzogchen Naljor Ling Ritrö. Je les remercie sincèrement tous les deux.

Comme les fonds actuellement disponibles ne sont pas suffisants pour acheter le Ritrö selon notre plan, je dois lancer un appel aux dons auprès des pratiquants qui ont de l’intérêt et de l’appréciation pour la méditation Dzogchen en général, et en particulier auprès des pratiquants dévoués non sectaires avec lesquels je suis en contact. Comme le dit le proverbe tibétain : “Même petit, le rongeur a quatre pattes”. De même, quelle que soit sa taille, ce Dzogchen Naljor Ling Ritrö sera un lieu de méditation Dzogchen qui bénéficiera aux enseignements de la Grande Perfection inégalée en général, à tous les êtres sensibles, et plus particulièrement à tous les pratiquants Dzogchen, y compris nous-mêmes et les autres. Par conséquent, je demande à tous les pratiquants dévoués et non sectaires de bien vouloir considérer que toute contribution volontaire à l’achat du Ritrö ne sera pas gaspillée. Je demande à tous les pratiquants de garder cela à l’esprit.

Mon projet est d’avoir un lieu où je continuerai à partager mes enseignements expérientiels et ma pratique avec les pratiquants, à la fois en ligne et en personne, comme nous le faisons actuellement à Paris. Il ne s’agit pas de créer un centre pour organiser des retraites avec hébergement. Si quelqu’un me demande : “En outre, quels sont vos nouveaux projets pour l’avenir du Ritrö ? ” Je répondrai du fond du cœur que, comme les pratiquants qui me connaissent le savent déjà, je vais simplement continuer comme je le fais actuellement, en développant ma pratique de la méditation et en faisant tout ce que je peux pour le bien des autres. Je n’ai rien de particulier à montrer ou à dire concernant de nouveaux projets. Je n’ai qu’un seul projet et qu’une seule voie à suivre : pour mon bénéfice et celui des autres, enseigner et pratiquer le Dzogchen. Alors, s’il vous plaît, ayez conscience de cela.

Les coordonnées bancaires pour effectuer un don sur le compte bancaire de Dzogchen Naljor Ling Ritrö figurent ci-dessous. S’il vous plaît, ne l’oubliez pas et partager ce message à vos connaissances dans la mesure du possible.

Merci.

Jeudi 3 avril 2025, jour auspicieux selon les calculs astrologiques
Écrit par l’ancien abbé et yogi Dzogchen Nyima Wangyal depuis le Tashi Ösel Khang, la Maison de la
Luminosité Auspicieuse !
Traduit du tibétain par Sangmo Yangri et de l’anglais par Lhundrup Tsomo